Famille Bioche

La Famille BIOCHE

par Emmanuel BOËLLE, 2002

La famille BIOCHE, d’origine probablement normande, semble être implantée aux Antilles dès le début vers 1650 du peuplement d’origine française.

Le plus ancien BIOCHE connu, Pierre BIOCHE, serait décédé en 1680 à St Christophe, première Antille colonisée par les Français, mais qui fut conquise ultérieurement par les Anglais et rebaptisée St Kits. Les habitants se transportèrent vers la Guadeloupe et la Martinique.

On rencontre ensuite Jacob BIOCHE, qualifié de « navigateur », peut-être fils de Pierre et qui serait né vers 1665 à « La Nouvelle Jurch » (probablement New-York), mais décéda en 1715 à Basse Terre (Guadeloupe).

À partir de cette date, toute la descendance résida à la Guadeloupe, se mariant sur place avec des familles du pays, les RABY, les PIERRET.

On trouve successivement Isaac BIOCHE (1688-1761), époux d’Anne RABY, qui eut notamment Jean Jacques BIOCHE (1719-1778), époux d’Elisabeth PIERRET, et Abraham BIOCHE, maître en chirurgie (1723-1786), époux de Marguerite AUDEBERT.

De Jean Jacques BIOCHE sont issus :

  1. Sophie BIOCHE (1752-1817), épouse de Joseph CHAUVITEAU, mère de Salabert ;

  2. Jean-Baptiste BIOCHE (1749-1825) resté à la Guadeloupe, épousa Anne MERCIER, et fut parrain de Salabert. Il resta en rapport constant avec lui jusqu’à son décès. Il se réfugia avec sa famille pendant la Révolution à la Dominique et revint ensuite s’installer sur une hauteur au dessus de Basse Terre dénommée Houelmont, emplacement encore visible. L’un de ses cinq enfants (trois filles et deux fils), surnommé Deshauts, vint travailler à deux reprises avec son oncle Salabert à Cuba, sans grand succès, au grand désespoir de son oncle. Ils ne se marièrent aucuns et il n’y eut pas de descendance.

  3. Philotée BIOCHE (1754-1815), épouse d’Antoine GUENET, dont le fils Antoine, dit Solange épousera sa cousine Sophie CHAUVITEAU, sœur de Salabert. Elle habitait « Le Moule », petite localité à l’est de la Guadeloupe, ou elle possédait une vinaigrerie. Elle avait une fille, Philotée (1782-1818), qui épousa François VALLÉE. Un de ses fils, Anthenor (1809-1870 au Mans) eut une activité journalistique à La Guadeloupe.

D’Abraham BIOCHE, est en particulier issue Anne AVOYE (1760-1822), qui épousera en 1780 un officier du Régiment de Guadeloupe Jean Pierre Joseph (J.P.F.) BOURDEL, (né a Paris en 1755-1825) qui sera constamment en rapport avec Salabert pendant tous ses séjours aux Antilles et aux États-Unis jusqu’en 1824. Il aurait participé à la guerre contre les Anglais ayant amené les États-Unis à l’indépendance. Ses sentiments monarchiques l’amenèrent à se réfugier à la Martinique, vers 1800, qui est restée fidèle à la royauté, sous contrôle anglais. Il se retira ensuite aux États-Unis, à Elizabethtown, près de New York, et servit de correspondants aux jeunes Chauviteau (Jean, Louis et Ferdinand) pendant leurs études chez M. Bancel à New York de 1812 à 1817 environ. Il revint à la Guadeloupe vers 1817, sollicita (en vain semble-t-il) auprès des ministères parisiens une place en raison des ses états de service passés et de sa fidélité monarchique. Sa correspondance abondante avec Salabert a un charme suranné, remplie de compliments bien tournés envers les dames de la famille.

Il eut 3 enfants :

  1. un fils prénommé curieusement Saint Julien (1793), qui travailla avec son beau-frère LARUE ;

  2. une fille Renette (1789) qui devint folle et créa beaucoup de soucis à son père ;

  3. une fille Sylvie (1781) qui épousa aux États-Unis Henry LARUE (d’une famille importante de commerçants du Havre connue aussi sous le nom de VESINE LARUE). Salabert eut des rapports d’affaires avec lui vers 1820-25. Une de ses filles, Clara, épouse DOURNEAUX-DUCLOS périt dans le fort tremblement de terre qui dévasta Pointe-à-Pitre en 1843. Ces différentes personnes du nom de BIOCHE n’eurent pas de descendance du nom de BIOCHE, mais le patronyme BIOCHE persista à la Guadeloupe par d’autres branches non connues en détail.