Famille Aloy

La Famille ALOY

par Emmanuel BOËLLE, 2002

La famille ALOY est originaire d’Espagne. Don Valdivio ALOY, et son épouse Dona Magdalena LLUIT, eurent un fils, Don Narciso ALOY y LLUIT, né à Gerona (Catalogne) le 31 Juillet 1739.

Ce dernier, médecin, épousa à La Havane, le 01/09/1786, Maria de las Mercedes RIVERA y RODRIGUEZ, née à La Havane le 18/02/1744, fille de don Pedro RIVERA, originaire de Motril (petit port d’Espagne au sud de Grenade) et de Dona Francisca VILANO RODRIGUEZ y HERNANDEZ, de La Havane.

Dona Francisca VILANO RODRIGUEZ y HERNANDEZ était fille de Don Francisco RODRIGUEZ , originaire de Sauzal (Teneriffe aux Canaries) et de Dona Jeronima HERNANDEZ , née à San Agustin de Floride. Elle naquit le 02/05/1716 à La Havane.

Pedro RIVERA naquit à Motril le 29/8/1712, fils de Don Pedro RIVERA et de Dona Ines delos Santos PALMA. Il s’agit donc d’une famille d’origine espagnole, à la fois métropolitaine et d’outre-mer.

Don Valdivio ALOY et Maria de las Mercedes RIVERA y RODRIGUEZ eurent quatre filles et deux fils :

  1. Deux filles Maria del Rosario et Juana Josefa dont on ne connaît pas la date de naissance, épousèrent vers 1797 deux frères français, la première Juan Andres POEY (1753-1804 env), la seconde Simon POEY (1764-1803), toutes deux originaires d’Estos, petit village du Bearn, proche d’Oloron, enfants de Jean POEY et Anne Marie LACASSE. Ces Français installés à Cuba étaient d’importants commerçants, s’occupant d’importation et d’exportation. Ils s’associèrent avec leurs futurs beaux-frères, Francisco HERNANDEZ, que Salabert CHAUVITEAU vint rejoindre vers 1802. Après le décès en France des deux frères POEY, Juana fonda avec ses deux beaux-frères une maison de commerce « Vve POEY », qui continua tant bien que mal jusque vers 1821. Juana avait un caractère difficile et les associés étaient toujours en procès. Maria del Rosario avait eu deux enfants, dont Felipe POEY, important savant et écrivain cubain. Juana eut trois enfants, qu’elle laissa en France quelques temps, après la mort de son mari. Leur retour à Cuba vers 1812 fut difficile en raison des perturbations apportées au trafic maritime par les guerres napoléoniennes, et en particulier le “Blocus” organisé autour de l’Angleterre. Salabert dut s’en occuper, mais n’eut aucun remerciement !

  2. Francisca Maria ALOY (04/10/1777 à La Havane-17/02/1854 à La Havane). Elle épousa le 22/12/1802 à la Cathédrale de La Havane Francisco HERNANDEZ (né le 04/07/171763 à Santiago de Galicie en Espagne, décédé à La Havane le 01/04/1833). Ils eurent plusieurs enfants. On retiendra en particulier Rafael, né en 1824, qui vint en France en 1855, y devint fou et dut être interne à la fameuse Clinique du Docteur Blanche, qui recevait alors des fous célèbres tels que Gérard de Nerval. Il y mourut peu après. Francisco HERNANDEZ avait eu d’un précédent mariage un fils dénommé Pancho (diminutif de Francisco). Celui-ci dont il ne savait que faire, fut envoyé pour ses études aux États-Unis vers 1803 chez les parents Chauviteau, partit en France avec eux vers 1805, et revint à Baltimore aux États-Unis vers 1810, tout fier d’avoir vu Napoléon. Malheureusement il fut renvoyé des écoles pour “propensions vicieuses” (un médecin parlait sans preuves du reste d’onanisme !) Des essais de travail chez des commerçants furent un échec. Finalement , la conclusion fut « qu’il aille chercher fortune où il voudra ! ». Il semble que c’est à l’armée qu’il trouvera sa voie vers 1812.

  3. Serafina ALOY (1786-1880) qui épousa à La Havane le 22/03/1803 Salabert CHAUVITEAU.

  4. Deux fils Francisco et Ambrosio que nous trouvons à Cadix comme militaires retraités, encore vivants en 1824.

C’est après le retour en France des CHAUVITEAU, par les familles POEY et HERNANDEZ, devenues des familles notables de Cuba, que s’est poursuivi sur place la descendance ALOY.