Salabert à Cuba

La famille à Cuba

Encadrés par leurs parents Serafina ALOY (dite Mamita) et Jean-Joseph CHAUVITEAU (dit Salabert), leurs enfants de gauche à droite :

  • Séraphine (qui épousera Xavier HERMET) ;
  • Francis (qui épousera Émilie SUBERVIELLE) ;
  • Thomas (qui épousera Octavie CARRÈRE) ;
  • Philippe (qui épousera Aglaé DUMOUTIER).

Les trois aînés (Jean, Louis et Ferdinand) alors en pension aux États-Unis sont représentés dans les médaillons sur le mur. Les trois derniers enfants (Micaëla, Louise et Charlotte) ne sont pas encore nés.

Famille Chauviteau-Aloy à La Havane

Famille de Salabert CHAUVITEAU à La Havane, vers 1817.

C’est en 1797 que Salabert , âgé de 22 ans, partit des États-Unis pour travailler à Cuba. il rentra dans une maison de commerce appartenant à deux français, originaires du Béarn, les frères Simon et Juan POEY, installés à Cuba depuis plusieurs années, où ils avaient épousé deux sœurs ALOY, d’une famille d’origine espagnole. Travaillait également avec eux Francisco HERNANDEZ, qui épousa une autre sœur ALOY. Salabert réussit si bien qu’il épousa en 1803, une quatrième sœur ALOY, Serafina. ce mariage fut célébré dans la Cathédrale de La Havane.

Carte de l’île de Cuba.
Ate de mariage Salabert.

Acte de mariage de Jean-Joseph CHAUVITEAU et de Serafina ALOY

Cuba et la Havane, sa capitale, était alors le principal établissement espagnol en Amérique. La Havane était donc le centre commercial espagnol le plus important à l’époque. Salabert put faire venir à Cuba son frère Châlon dès 1798 et un peu plus tard son cousin Antoine GUENET, dit Solange.

Peu après son arrivée à Cuba, les deux frères Poey moururent, dont l’un en 1803 lors d’un voyage en France. La Maison de Commerce prit alors le nom de Vve Poey et Salabert en possédait une partie.

Peu après le mariage de Salabert, M. Chauviteau vint lui rendre visite et faire connaissance de sa bru.

Salabert eut le chagrin de subir le décès de son jeune frère Châlon en 1804 (fièvre jaune ?).

 Salabert et son frère Châlon

Salabert et son frère Hilaire CHAUVITEAU, dit Châlon (1780-1804)

Il acheta peu à peu des plantations de café, et finit par se trouver à la tête de quatre plantations (ou habitations) : la Serafina, la Carlotta, la Bristol et la Moka, employant environ 500 esclaves, consacrées au café…

En 1809, l’occupation par Napoléon de l’Espagne entraîna l’expulsion des français de Cuba. Salabert se réfugia avec sa famille aux États-Unis (Bristol). Cependant, il avait confié ses intérêts à son beau frère HERNANDEZ. Il put revenir à Cuba en 1812 et reprendre toutes ses activités jusqu’en 1821.

De nouveaux enfants vinrent s’ajouter à la famille : Thomas en 1813, Philippe en 1815, Micaëla en 1817, Louise en 1819 et Carlotta en 1820.

En 1821, sa santé se dégradant depuis quelques années de plus en plus, il décida de venir s’établir en France, où il n’était jamais venu. Il laissait à Cuba une fortune estimée à deux millions de Francs.

Il partit pour le Havre avec toute sa famille où il retrouva son fils Jean qu’il n’avait pas vu depuis dix ans ainsi que son fils Ferdinand, venant de New-York.

Serafina jeune

Serafina ALOY jeune, épouse CHAUVITEAU (1786-1880)

Salabert jeune

Salabert CHAUVITEAU (1775-1823)

Sources :