Le retour en France des parents Chauviteau

C’est en 1805 que M. et M^me CHAUVITEAU revinrent en France, pays où ils n’avaient jamais habité. Ils avaient choisi de s’installer dans le Sud-Ouest, dont le climat semblait mieux leur convenir. Ils achetèrent dans la campagne près de Condom (Gers) une petite propriété dénommée Barada, qui existe toujours. Cependant, au bout de quelques années, voyant qu’aucun membre de leur famille n’était venu les rejoindre, en raison de la poursuite des guerres napoléoniennes, ils vendirent Barada, et s’installèrent à Bordeaux. Ils accueillirent avec joie la chute de Napoléon, et le retour des Bourbons. La période des Cent-jours amena M. Chauviteau à s’apprêter à quitter la France. La seconde Restauration les remplit de joie.

M. CHAUVITEAU décéda peu après. Sa femme devenue veuve, restait seule en France. À la même période, sa fille Sophie, qui avait épousé son cousin Antoine GUENET, dit Solange, se trouva elle aussi veuve avec cinq enfants à la Guadeloupe, son mari étant décédé en mer, lors d’un voyage aux États-Unis. Elle décida de rejoindre sa mère et s’embarqua pour Bordeaux.

Malheureusement, à son arrivée à Bordeaux, en Juin 1817, elle fut retenue quelques temps en quarantaine, comme c’était la coutume, dans le but d’éviter de propager des épidémies. M^me CHAUVITEAU décéda pendant cette période, sans qu’ils puissent se revoir. Par ailleurs, Jean Chauviteau, fils aîné de Salabert, âgé de 14 ans avait été envoyé de New-York où il faisait ses études avec ses frères Louis et Ferdinand, à Bordeaux pour y retrouver sa grand-mère. C’est donc sa tante Sophie qui l’accueillit. Cette dernière s’installa donc à Bordeaux avec ses cinq enfants, et Jean y reprit ses études que son père surveillait de loin, veillant en particulier qu‘il sache parfaitement l’anglais et l‘espagnol, mais jugeant peu utile le violon !

Sources :

• Lettres de famille
• Lettres GUENET