La Guadeloupe

La famille à la Guadeloupe

Carte de la Guadeloupe

Carte de la Guadeloupe (© Esri France)

Joseph CHAUVITEAU épousa en 1773 Sophie BIOCHE (°1752 à Basse-Terre, paroisse du Mont Carmel), d’une ancienne famille de l’île. Il possédait avec sa femme une cafeirie (estimée 34.000 livres). Il était par ailleurs officier des milices de la Basse-Terre.

Jospeh en officier des Milices

Joseph CHAUVITEAU jeune (1746-1816), Officier des Milices

Copie de l’acte de mariage de Joseph Chauviteau et Sophie Bioche

Copie de l’acte de mariage de Joseph Chauviteau et Sophie Bioche

Ils eurent quatre enfants, tous nés à Basse-Terre, paroisse du Mont Carmel :

  • Louis, appelé « Chauviteau » (°1773) ;
  • Jean-Joseph, appelé « Salabert »  (°1775) ;
  • Sophie, appelée « Toute » (°1777) ;
  • Hilaire, appelé « Châlon » (°1782).
Couple CHAUVITEAU-BIOCHE

Joseph CHAUVITEAU (1746-1816) et son épouse Sophie BIOCHE (1752-1817)

Vers 1794, des troubles révolutionnaires éclatèrent à la Guadeloupe. Les Anglais occupèrent l’île, mais en furent chassés par Victor Hugues, à la tête de troupes républicaines provenant de France. Des représailles furent exercées sur les Royalistes français ayant sympathisé avec les Anglais (guillotine, fusillades). Joseph, sa femme et ses enfants (à l’exception de Louis qui se transporta à la Martinique), avaient fui à temps, et émigrèrent à Providence, petite ville des États-Unis, aux environs de Boston, capitale de l’État du Rhode Island, et dont le port « Bristol », était en contact fréquent avec les Antilles. Ils furent officiellement considérés comme « émigrés ».

Joseph laissait derrière lui en particulier, une vaste maison à Basse-Terre, denommée « La Vieille Auberge », et qui devait devenir la préfecture de l’île.

Ils s’établirent tant bien que mal, en exil, au sein d’une petite communauté française. Joseph ne devait revenir aux Antilles, lors d’un court séjour, en 1802, que lorsque la paix d’Amiens permit le rétablissement de la souveraineté française sur la Guadeloupe, qui avait finie par être occupée par les Anglais. Il se fit rayer de la liste des émigrés, et reprit contact avec les familles BIOCHE et GUENET laissée sur place, en particulier le frère de sa femme Jean-Baptiste BIOCHE, installé à Houëlmont, au dessus de Basse-Terre avec ses cinq enfants et Mme GUENET, sœur de sa femme, installée au Moule, avec une fille, Mme VALLÉE. Son fils Antoine, dit Solange, devait épouser sa cousine Sophie CHAUVITEAU.

La famille de Jean-Baptiste Bioche s’éteignit sur place au cours de la première moitié du XIXème siècle, aucun de ses enfants ne s’étant mariés. Mme VALLÉE eut une descendance sur place, un de ses fils fut le directeur d’un journal local.

M. BOURDEL, dont la femme était une cousine de Mme CHAUVITEAU (Sophie BIOCHE), et sa famille dont l’un des fils portait le prénom curieux de St Julien vinrent se réinstaller à la Guadeloupe, quittant les États-Unis en 1817. Une de ses filles devait mourir lors d’un tremblement de terre à Pointe-à-Pitre en 1843. Louis CHAUVITEAU s’était marié à la Martinique en 1796 avec Anne LETELLIER. Ils eurent deux enfants, morts en bas âge. Il s’adonnait au jeu, et faisait le désespoir de ses parents. La mauvaise conduite de sa femme amena Louis à mourir en duel à St Pierre (Martinique) en 1802.

Sources :